Avocat, Jean Médecin fut maire de Nice pendant 33 ans, de 1928 à 1943 puis de 1947 à 1965. Il fut aussi député, sénateur, conseiller général et président du Conseil Général des Alpes Maritimes.

Sa brillante conduite pendant la première guerre mondiale lui vaut Légion d'Honneur et Croix de Guerre.

Pendant la 2ème guerre mondiale  il soutient Pétain et lui vote les pleins pouvoirs en 1940 comme sénateur des Alpes maritimes. Son attitude, notamment envers les Juifs, est jugée trop molle par les Vichystes convaincus. S'opposant à l'annexion de Nice par l'Italie en 1943, il est chassé par les Italiens puis arrêté par les allemands aidés par la milice. Déporté il parvient à s'évader à Belfort.

Accusé de collaboration à la Libération et battu tout d'abord à la mairie par Jacques Cotta, le père de Michèle, il récupère pourtant petit à petit ses différents mandats, plusieurs Résistants lui ayant apporté leur soutien.

Il travaille avec Edgar Faure puis s'oppose à de Gaulle lors de l'élection présidentielle de 1965.

Son fils Jacques lui succède à la mairie de Nice jusqu'à ce qu'il doive quitter précipitamment la France, en but à des poursuites judiciaires pour de graves faits de corruption.

Jean Médecin a profondément marqué la ville : aménagement de la Promenade des Anglais, de la voie rapide, du palais des Expositions, recouvrement du Paillon, premier terminal de l'aéroport...

La principale rue commerçante de Nice, en plein centre, autrefois rue de la Victoire a été débaptisée par son fils pour lui donner son nom.